Un petit compte rendu du périple effectué entre Lozère-Ardèche et Haute Loire avec mon ami Gilles chez Henri, un de ses amis (qui est devenu le mien tellement c’est une très belle rencontre !).
Tout se décide mardi à midi, quand Gilles a vu son chirurgien et qu’il lui donne le feu vert pour les prochains jours, le billard attendra un peu.
Il me dit de prendre un duvet et que les conditions d’hébergement devraient être « spartiates ». M’en fous, j’aime.
Le rendez-vous est pris pour 6h00 chez moi le lendemain matin.
Mercredi 6h01 pas de Gilles. Ce n’est pas dans ses habitudes d’être autant en retard. Petit SMS, il vient de tomber en panne avec sa voiture et « emprunte » celle de sa charmante épouse (qui dort encore…).
Donc on démarre à 7h15 dans la joie et l’allégresse, impatients de découvrir ce petit paradis.
3 heures de route plus tard, on arrive. Spartiate… On n’a pas la même notion du spartiate avec une superbe maison de pierres refaite à neuf au fin fond du trou du cul de la Lozère (ou de l’Ardèche selon de quel côté du pont on est).
Un casse croûte s’impose et nous voilà partis pour notre première partie de pêche sur la Borne. Dès les premières minutes, on a failli perdre Gilles qui glissa sur un rocher traitre tout en maîtrisant une truite. Du très bel ouvrage et il s’en est fallu de peu pour qu’il ne passe pas à l’eau. Quel dommage !
En tout cas la rivière est magnifique et le cadre est juste splendide. On est seuls au fond de la vallée. Le pied ! On prend quelques truites, pas des monstres mais cela suffit à notre bonheur et on remonte la rivière en se disant qu'à un moment il va bien falloir remonter...
Avant de remonter justement, il a fallu redescendre la rivière. Gilles n'avait pas les bonnes "semelles" et pour un pas en avant il en fera 8 en arrière... Le chemin qui remontera à la voiture nous l'achèvera.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de serpents (pour la plupart d'inoffensives couleuvres vipérines) au bord de l'eau. Quand je pense que certaines les massacrent
Retour à notre spartiate de logement, petite(s) bière(s) pour se réhydrater (important la réhydratation !) et Henri nous prépare une escalope de veau aux girolles fraichement cueillies. Un régal avec un petit rouge qui va bien. On ne tarde pas trop à se coucher car la journée suivante promet d'être longue.
Et longue, elle le fut et case-patte en plus !
Henri nous emmène sur l'Allier, sous le barrage de Naussac par un petit chemin qui y descend, un peu de genêts, un peu de broussailles, pas beaucoup de chemin finalement. Mais ça vaut le coup !
On arrive sur une portion de rivière fabuleuse avec des sedges qui tapent déjà l'eau. On se dit que forcément il va y avoir quelques gobages. BDL refait, mouche et c'est parti avec un premier pied dans l'eau... C'est un véritable casse-gueule !!! Je passerais à l'eau une dizaine de fois sous l’œil goguenard des copains. Bon, j'ai cherché en traversant, retraversant et en faisant le sanglier mais qu'il faisait froid le soir venu...
Petite déception car on n'a pas vu un seul gobage donc pêche en nymphe qui nous rapporte quelques poissons dont un bel ombre pour Gilles. On en perd ou manque beaucoup.
C'est absolument magnifique, grandiose. J'en redemande... mais pas ce soir car un énième bouillon me remplit encore les waders et avec la fatigue, ça devient difficile.
Retour au bercail, bières (je le répète, pensez à vous réhydrater. Moi, je me réhydrate très bien !), poivronnade avec un petit chardonnay et dodo réparateur car la journée fut très fatigante. Au point que l'on a, encore perdu Gilles qui a eu un beau coup de mou en milieu d'après midi. On retrouve sa verve au repas, comme quoi avec un petit coup à boire...
Vendredi, direction Goudet !
Gilles nous en parle depuis le début du séjour. Goudet par ci, Goudet par là, voir Goudet et mourir...
Encore une fois c'est sublime. Il ne nous avait pas menti. On visite le coin et on ne tarde pas à de mettre à la pêche après avoir accédé au no kill.
Et c'est parti ! Un coin comme celui-ci, il devrait y avoir un poisson sous chaque caillou et on est forcément remontés comme des pendules.
Quelques heures plus tard, force est de constater que, si ce n'est quelques poissons pris en nymphe, ce n'est pas brillant. Pour Gilles, cela frise même le zéro pointé. Il est désabusé, blasé, dégouté, désenchanté, désillusionné... Bref, c'est le coup de mou quotidien mais je le comprends. Il nous a tellement rabâché les oreilles avec Goudet et ses gobages que l'on y croyait dur comme fer.
On se consolera donc le soir venu comme on pourra (et on a bien pu...) mais hyper heureux d'être là, en si bonne compagnie !
Samedi matin, réveil triste car c'est le dernier jour. On doit pêcher jusqu'à midi et partir. C'est un véritable crève cœur donc peu importe la rivière on sera toujours morose.
Henri nous fait encore découvrir un de ses petits bijoux. C'est toujours merveilleux !. On y fait quelques poissons et sur un dernier lancer, Gilles ratera le poisson de son séjour...
Un dernier bout de gras, une dernière bière, une énorme accolade avec Henri qui fut un hôte extraordinaire et on repart le cœur triste.
Au final, il n'y a pas eu beaucoup de poissons, mais des rigolades, des moments d'amitié fabuleux ! A refaire très vite !