Trip Irlandais

joel a écrit:

ça doit être plutôt chiant , peuvent pas rouler comme tous le monde

L'exemple même, de l'expression purement" franchouillarde", le béret, le mégot, la bouteille bien de chez nous Oui messieurs, Vive la fra... quoique.... :lol!:

sanfroi a écrit:

Fallait prendre une tomatique épicétou !

Wouai, ben même avec une tomatique tu roules à gauche en Irlande.

Tout arrive.

Coutumier du pas tourbillonnant de Valse, je me vois
esquissant quelques figures hésitantes d’une ballade Irlandaise.

Et me voilà posant un pied en terre celtique, sceptique,
presque timide. J’étais prévenu : A coup sûr, j’allais suer sur la Suir, cette rivière dissimulant
à peine sa puissance sous de lentes coulées nonchalantes, des remous
silencieux, des herbiers ondoyants, fatals aux mouches à la dérive
approximative, salutaires aux truites maitresses de leur milieux ; et large, large…


Et me voilà posant deux pieds sur des berges trompeuses par l’absence
d’arbre, sillonnées de sentiers de halage leur donnant une fausse allure de terrain
de loisir. Ici, la force semble toujours domptée et contenue. Prend garde,
moucheur qui crut un jour avoir atteint un niveau respectable, de savoir observer
les dessins filigranes des courants indécis, de humer l’humeur facétieuse du
vent marin, et de savoir ajouter quelques pouces aux longueurs estimées de tes
lancers, comme tu le fais pour la taille de tes prises. Sans cela, tu seras
condamné aux bordures ou pullule le fretin.


Et me voilà sortant neuf pieds de carbone dans l’exil
millénaire des saumons. L’heure des questions exigeant une réponse est arrivée,
celle des doutes à surmonter, celle de l’humilité et celle des certitudes à balayer,
l’heure de remettre sur le métier l’ouvrage dix fois, cent fois… Cinq fois dix
heures à fouetter, approcher, changer de mouche, de bas ligne et de pointe. Des
coups du soir dans la nuit noire obscure, des refus, des centimètres manquant
pour la veine prodigue, des bourrasques impitoyables. Cinquante heures d’effort pour atteindre enfin le gobage dont tu as
deviné qu’il est celui qu’il te faut réussir.


Et me voilà posant un pied, tout petit, menu, et que je
retirerai bien souvent d’ailleurs, dans ce que notre hôte appelle « la
cour des grands ». Mais quel pied !!!


Voilà. Pour le reste, mon complice et professeur a à peu
près tout dit. (Ne lui dites pas qu’il est bon, il finirait par le croire).







En face de l'auberge











La toute première. Riquette mais la toute première quoi...











Différence de pose, différence de tenue, on n'a pas toujours les mêmes valeurs.
(non, j'ai pas chié dans mes brailles)






Comme les Irlandais, les truites de la Suir ne savent pas ce qui est bon.










It's a long way to Tipperary, it's a long way to go...

ça donne envie une virée entre amis !

C'est vrai que vous avez dû vous régaler entre potes !
L'année dernière, au bout d'une heure de conduite à gauche j'avais déjà fait deux jantes...
Ce qui m'avait le plus marqué c'est la gentillesse des gens qui te saluent tous. Rien à voir avec ici... Et c'est la vitesse à laquelle tu les vois débouler en face de toi sur des toutes petites routes, lancés comme pendant un match. Mais alors là, il ne faut pas oublier que la conduite est vraiment à gauche...

pascalg a écrit:

Ce qui m'avait le plus marqué c'est la gentillesse des gens qui te saluent tous.

T'es sûr ? Moi je dirai plutôt les trottoirs.

Calou a écrit:

Salmo salar

La photo est prise d'un peu loin, mais si je vous dit que le gars pêche avec un Viva !
...ça calme non ?

[quote="Calou"]Tout arrive.

Coutumier du pas tourbillonnant de Valse, je me vois
esquissant quelques figures hésitantes d’une ballade Irlandaise.

Et me voilà posant un pied en terre celtique, sceptique,
presque timide. J’étais prévenu : A coup sûr, j’allais suer sur la Suir, cette rivière dissimulant
à peine sa puissance sous de lentes coulées nonchalantes, des remous
silencieux, des herbiers ondoyants, fatals aux mouches à la dérive
approximative, salutaires aux truites maitresses de leur milieux ; et large, large…


Et me voilà posant deux pieds sur des berges trompeuses par l’absence
d’arbre, sillonnées de sentiers de halage leur donnant une fausse allure de terrain
de loisir. Ici, la force semble toujours domptée et contenue. Prend garde,
moucheur qui crut un jour avoir atteint un niveau respectable, de savoir observer
les dessins filigranes des courants indécis, de humer l’humeur facétieuse du
vent marin, et de savoir ajouter quelques pouces aux longueurs estimées de tes
lancers, comme tu le fais pour la taille de tes prises. Sans cela, tu seras
condamné aux bordures ou pullule le fretin.


Et me voilà sortant neuf pieds de carbone dans l’exil
millénaire des saumons. L’heure des questions exigeant une réponse est arrivée,
celle des doutes à surmonter, celle de l’humilité et celle des certitudes à balayer,
l’heure de remettre sur le métier l’ouvrage dix fois, cent fois… Cinq fois dix
heures à fouetter, approcher, changer de mouche, de bas ligne et de pointe. Des
coups du soir dans la nuit noire obscure, des refus, des centimètres manquant
pour la veine prodigue, des bourrasques impitoyables. Cinquante heures d’effort pour atteindre enfin le gobage dont tu as
deviné qu’il est celui qu’il te faut réussir.


Et me voilà posant un pied, tout petit, menu, et que je
retirerai bien souvent d’ailleurs, dans ce que notre hôte appelle « la
cour des grands ». Mais quel pied !!!
[/url]

Enfin un peu de poesie ,ça repose

Un résumé caloutesque c'est beau ! :file:///C:/Doc

Calou a écrit:

Si c'est pour faire comme au boulot... https://i.servimg.com/u/f81/18/34/51/11/dscn0117.jpg

Guiness is deceitful !

Ah qu*il est bon à lire ton rêcit Calou. Merci

sanfroi a écrit:

Guiness is deceitful !

No, Just a little sieste before the butchery!

voici un petit diapo musical et humoristique:mrgreen:  sur mon séjour irlandais
http://www.kizoa.fr/diaporama/d4830717kP86912508o2/irlande-2013

meme la bas il y le chat  noir

Pas très grosses les rivières... 

mais beaucoup de truites:mrgreen:  et puis c'est  facile a traverser c'est pas  comme la borne que j'ai connue avant  le barrage du roujanel  en dessus des  beaumes un ruisseau  rive droite contenait  beaucoup  de truites