Mallette SAMU environnement

Salut à tous, je reviens vers vous non pas pour parler de mes sorties de pêche (inexistantes si ce n'est une demi-journée cette année) mais d'une journée organisée par les différentes AAPPMA qui gèrent notre belle rivière.

Elle est belle mais ne nous voilons pas la face, elle n'est pas en grande forme, du moins sur certains secteurs (de plus en plus longs à mes yeux...).
C'est donc avec des gars de 3 AAPPMA (la 4ème s'en est royalement foutu...) de notre si beau Guiers que nous nous sommes retrouvés hier pour une formation suite à l'achat de plusieurs mallettes SAMU de l'environnement, on avait aussi l'honneur d'avoir l'AAPPMA de l'Albanais, toujours à la pointe avec nous (Ah ce Pascal Grillet, un super gars passionné et passionnant !).

Les objectifs principaux sont d’intervenir lors de pollutions ponctuelles avant qu'il n'y ait plus aucune trace de substances, mais aussi de cibler sur notre rivière les points noirs (rejets...) par des analyses de différents composés (nitrites, pH, zinc et j'en passe).
Si les analyses en elles-mêmes sont assez simples, il faut être très rigoureux dans les prélèvements, sujet du matin et dans la pratique des analyses, sujet de l'après midi.
Il est bien entendu que ces analyses n'ont pas de valeurs juridiques mais qu'en cas de problèmes avérés, nos prélèvements pourront être envoyés dans un laboratoire (indépendant bien sûr) pour confirmation ou non.
En tout cas, il peut s'agir d'une bonne base pour des discussions avec les pollueurs...

Donc l'après midi mise en pratique sur un des points noirs que l'on connait car c'est une sortie de STEP.
On sait que l'on ne retrouve que pas ou peu de poissons à l'aval (de rares gros poissons dans les profonds) et il y a un très net déficit piscicole. On se demandait même s'il y a avait de la reproduction. Bref, on se posait beaucoup de questions sur le pourquoi du comment...
Les analyses ont confirmé deux problèmes, un rejet industriel qu'il va falloir localiser par d'autres analyses jusqu'à ce point, et des rejets de STEP tout bonnement hors norme.
Les formateurs n'en croyaient pas leurs yeux au point qu'il a fallu effectuer des tests plusieurs fois et même réaliser des dilutions d'échantillons tellement certains composés étaient concentrés.
Par exemple, pour les nitrites, on est 50 fois supérieur au taux de survie des poissons). Quand on sait que c'est un des poisons les plus toxiques et que des gamins se baignaient 300 m à l'aval, cela ne relève plus que de la simple pêche mais de la santé publique.
Une journée tout bonnement passionnante et éreintante tant il a fallu ingurgiter de choses.

Bref, on a du pain sur la planche mais nous disposons maintenant d'un outil qui va nous permettre , nous l'espérons, de faire évoluer les choses.
Nous ne sombrons tout de même pas dans un optimisme délirant, sachant que cela va être long, très long !

Au cas où vous seriez intéressés :
http://samudelenvironnementbfc.fr/

Belle initiative...puisse-t-elle être suivie d'effets !

Yes, bravo les gars !

Dommage quand-même qu'il faille faire le boulot de l'onema... La France se barre vraiment en couilles !

Très belle initiative mais attention, même si tu envoies l'échantillon dans un labo indépendant, vu que la personne qui aura effectué le prélèvement n'est pas habilité (accréditation genre COFRAC) les résultats seront déboutés au tribunal.
En cas de doute, si vos résultats montrent un problème, demandez au labo de faire lui même le prélèvement (environ 25 euros par échantillons), c'est plus crédible....

Bravo pascal

Mayres a écrit:

Très belle initiative mais attention, même si tu envoies l'échantillon dans un labo indépendant, vu que la personne qui aura effectué le prélèvement n'est pas habilité (accréditation genre COFRAC) les résultats seront déboutés au tribunal.
En cas de doute, si vos résultats montrent un problème, demandez au labo de faire lui même le prélèvement (environ 25 euros par échantillons), c'est plus crédible....

Je retrouve le règlement et il me semble qu'un garde assermenté est habilité...

Voici ce qu'on a eu durant la formation :

Salut Pascal, je peux communiquer sur FB et mettre ton lien ?

Pas de soucis Laurent ! Avec plaisir, plus ça ce saura, mieux c'est !

Sanf', je te rejoins dans le sens où ce n'est pas le rôle de bénévoles mais d'instances qualifiées et rémunérées par l'Etat... L'Onema... Je ne sais même pas à quoi elle sert , ce que c'est...
Mais devant l'inertie, on se devait de bouger un peu. Quitte à pisser dans un violon, autant se dire qu'on a tout fait pour notre rivière.
C'est le rôle de chaque pêcheur d'être un peu la sentinelle de son cours d'eau. Il ne faut pas être que consommateur... mais je prêche des convertis sur ce forum, j'en suis certains !

Une chose m'interpelle cependant.
Les GPP n'étaient agréés qu'en matière de "police de la pêche" et non "police de l'eau" ou "de l'environnement".(le mot "police" est inaproprié, je sais)
En d'autres termes nous n'avions autorité que sur des infractions directement liées à l'exercice de la pêche (Empoisonnements volontaires dans le but de capturer des poissons, techniques prohibées, taille legale, nombre de captures, défaut de cartes...etc) et bien sûr uniquement sur les propriétés ou territoires biens précis (baux).
J'ai certes bien roupillé au fond de la classe lors de mes lointaines formations, mais sauf erreur de ma part, nous n'avions pas autorité sur tout ce qui concernait les polutions, les travaux sans autorisation ou les dégradations...etc, ce qui était du ressort du CSP (ONEMA) ou de la gendarmerie.
Les agréments étaient d'ailleurs clairs à ce sujet: "...pour constater tous délits et contraventions relatifs à la pêche...qui portent préjudice aux détenteurs des droits de pêche qui l'emploient."
Les compétences des GPP auraient-elles changées ?
Si ce n'est pas clairement spécifié sur les nouveaux agréments, une chose m'échappe.

Baco, je me renseigne aussi de mon côté mais c'est le document qu'on a eu.

Bonjour,

Excellente initiative !

Pour ce qui est des STEP, sauf erreur de ma part, les contrôles portent plus sur les moyens (normes) que sur le résultat (absence de pollution).

Sur une même rivière, à 5 Km de distance,  je connais trois situation d'amont vers aval :
- une STEP intercommunale qui fonctionne souvent en by-pass malgré les plaintes sans effets des riverains,
- une STEP privée qui sert d'exemple en matière d'innovation et d’efficacité, mais qui pour une sombre histoire de taux d'évaporation est en butte à l'Agence de Bassin qui ne comprend pas que le vent dominant est chez nous très asséchant,
- un lotissement d'une commune bétonneuse qui déverse direct dans la rivière sans que cela ne choque personne.

à +